samedi 20 avril 2024 | 02H31

Interview portrait #13 - Patrick Coulomb, bénévole

Interview portrait #13 - Patrick Coulomb, bénévole

La ville du Cannet des Maures présente quelques-uns des agents municipaux et bénévoles qui ont oeuvré tout au long de la période de confinement pour améliorer notre qualité de vie.

Patrick Coulomb, bénévole aux côtés du Centre Communal d'Action Sociale

Comment êtes-vous devenu bénévole ?

J’ai vu l’annonce publiée sur la page facebook de la ville. J’y ai répondu rapidement, vers fin mars. Je me suis rendu disponible pour prendre les contacts, faire les courses… J’ai pris en charge deux dames, l’une avait 84 ans, elle était veuve depuis peu, ses enfants sont loin. Le confinement est venu ajouter de la détresse à sa solitude. Elle a donc très bien accueilli mon appel. En dehors des coups de fil et des courses, je suis passé les voir toutes les deux au premier mai pour leur offrir un brin de muguet. Et j’espère pouvoir continuer d’entretenir ces liens en dehors de ma mission de bénévolat.

Pourquoi vous êtes-vous engagé bénévolement ?

C’était une première expérience pour moi. Avant cela, j’étais en activité, j’étais chef d’entreprise, j’avais peu de temps. Je suis à la retraite depuis le début d’année, ça a coïncidé avec le début du confinement, et ça m’allait très bien, ce n’était pas contraignant. Dès l’instant où l’on peut donner ne serait-ce que du temps et de l’écoute, ça n’engage pas beaucoup.
On aime tous recevoir d’une manière ou d’une autre, mais on ne peut pas que recevoir, il faut donner un peu aussi dans la mesure du possible. C’est une question d’altruisme, d’éthique civique, d’éducation. Ca me semble normal, surtout quand ça s’adresse à nos aînés, car nous serons un jour à leur place. C’est une belle solidarité intergénérationnelle. Ca réactive des valeurs morales qui étaient un peu en sommeil je pense, du fait de la turbulence de la vie de tous les jours. Des valeurs essentielles.

Dans la vie de tous les jours, que faites-vous ?

Je suis retraité, je suis un ancien dirigeant d’entreprise, et parent de trois enfants, deux filles et un garçon. Je suis Cannetois depuis 1983.

Un souvenir marquant ou une rencontre dans vos missions de bénévole ?

Quand j’ai appelé l’une des deux personnes le 10 mai, la veille du déconfinement, elle croyait que je faisais partie de l’équipe municipale. Elle m’a dit : « votre mission s’arrête demain ? ». Je lui ai répondu que non, que je continuerais de l’appeler si ça lui convenait. Elle a été ravie ! Elle avait vraiment l’appréhension que tout s’arrête le lendemain. J’ai vu à quel point notre rencontre avait pu lui apporter.
Ce qui m’a interpelé surtout, c’est qu’il y a eu beaucoup de mobilisation et de solidarité qui se sont installées de façon spontanée dans différents domaines. On a fait plus attention aux autres. J’espère que ça perdurera après tout ça.